Le bâtiment s’engage pour le développement durable

Vers des qualifications multisectorielles

La France se fixe aujourd’hui des objectifs très ambitieux en matière de développement durable. Le sujet n’est certes pas nouveau, puisqu’il s’inscrit dans la continuité de l’objectif de Kyoto (diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050), auquel s’est engagé notre pays dès 2002. Mais la matière à traiter s’avère beaucoup plus vaste, incluant les problèmes de l’eau, des déchets, de la biodiversité, etc. Il ne faut pas s’y tromper, c’est d’une véritable rupture qu’il s’agit : rupture des pratiques, des références mais aussi et surtout rupture des habitudes.

Le secteur du Bâtiment recèle d’importants gisements de progrès. En effet, il est le plus gros consommateur d’énergie (46 % de l’ensemble des secteurs) et l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre (23 % des émissions, tous secteurs confondus).

Il est donc légitime que, dans le cadre du « Grenelle Environnement », ce secteur soit considéré comme un pilier des actions à mettre en place.

Les professionnels ont répondu « présent » à l’appel de Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables. À ce titre, ils souhaitent s’engager sur une véritable approche globale du développement durable. C’est un prérequis du succès dans l’objectif ambitieux fixé : ce n’est plus tel ou tel équipement, tel ou tel élément du bâti qui doit être pris en considération, mais bien la performance du projet de construction ou de l’ensemble rénové.
Ce n’est toutefois pas la seule performance énergétique (la collecte des eaux pluviales, etc.), qui doit être étudiée, mais l’ensemble de ces éléments qui doit être apprécié.

Nos engagements

Pour la Profession, cet engagement a trois conséquences majeures. Les labels associés aux bâtiments réalisés doivent être complètement remis à plat, parce qu’actuellement focalisés sur un seul des aspects du problème à traiter, souvent très en deçà des mesures énergiques à prendre et/ou sans engagement de résultat.

Conséquence de cette refonte des labels en un performantiel global, les systèmes de qualification des intervenants ne sont plus adaptés. Il faut passer d’une multitude de qualifications unisectorielles (électricité, climatisation, isolation, etc.) à des qualifications plus vastes, permettant de garantir la capacité des intervenants à atteindre l’objectif « développement durable ».
Cela implique une profonde mutation de l’appareil de production. Il faut que les entreprises du Bâtiment soient en capacité, seules ou en groupement, de proposer une véritable offre globale. Construire, rénover un bâtiment au sens du futur label « développement durable » impliquera de pouvoir faire preuve de multiples compétences simultanément.

Sur ces trois points, la FFB est prête à s’engager. Elle s’est d’ailleurs déjà prononcée depuis plusieurs années en faveur de l’offre globale, pour répondre à la demande des clients souvent un peu perdus face à des offres de produits écologiques toutes plus alléchantes les unes que les autres … sur le papier.

La FFB est tout aussi prête à apporter les compétences émanant de ses entreprises au coeur des débats qui permettront de définir les nouveaux labels et compétences globales.
Enfin, le processus engagé doit tenir compte des contraintes qu’impose la réalité ; il doit donc permettre de concilier adaptation de l’appareil de production (Industrie et Bâtiment) et forte ambition.

Les rubans du Patrimoine

Lancée en 1994 sous le nom de « Villes et Villages gagnants », le concours « Les Rubans du Patrimoine » distingue et récompense par des prix nationaux et départementaux, des communes ayant entrepris des opérations de rénovation ou de mise en valeur de leur patrimoine bâti.

Les Rubans du Patrimoine sont organisés en partenariat par la Fédération Française du Bâtiment, l’Association des maires de France, la Fondation du patrimoine et Dexia Crédit Local.

En rénovant et préservant son patrimoine bâti, la commune donne un formidable coup d’accélérateur à l’activité locale, tant au plan social qu’économique.
Elle améliore le cadre de vie de chacun, anime la vie locale et se dote d’un nouvel attrait touristique.


Dans toute la France, les Rubans du Patrimoine révèlent une infinie variété d’opérations. Ils témoignent d’une part, de la richesse du patrimoine bâti français et, d’autre part, de la diversité des enjeux et des choix qui s’offrent aux élus :

 rénover et mettre en valeur pour embellir le cadre de vie,

 sauver une ruine pour transmettre le caractère local et les traditions,

 réhabiliter et changer de destination pour faire revivre un bâtiment, un quartier.

En 13 ans, 964 prix ont été décernés
847 prix départementaux,
14 prix régionaux (créés en 2007) et 103 prix nationaux.

Depuis la 10e édition...
Des jurys régionaux expertisent les dossiers, décernent les prix départementaux et transmettent au jury national les dossiers candidats aux prix nationaux.

Le jury national décerne un prix national au titre des communes de moins de 3 500 habitants, un prix national au titre des communes de plus de 3 500 habitants, un prix national au titre des structures intercommunales.
En fonction de la qualité des dossiers présentés, il peut également décerner un prix spécial et une mention spéciale du jury. Un prix régional est remis aux communes non primées par le jury national.

http://www.batiportail.com